Nous sommes huit jours après la Pâque, le petit monde des disciples a peur. Les amis de Jésus, encore si fiers de leur Maître quelques jours auparavant, sont désormais barricadés, recroquevillés, abattus, craintifs ; quelle tristesse !
Peu après, nous voyons les mêmes rendre “témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus”, “avec une grande puissance”. Et “une grâce abondante reposait sur eux tous.” (Ac 4, 33).
Mais que s’est-il passé entre ces deux moments ? Comment passe-t-on aussi vite de la tristesse à la joie ? Comment passe-t-on de la peur et du repli à l’audace du témoignage ?
Par la grâce de Dieu. Lui qui, depuis les temps anciens, voit la misère de ses amis et ne cesse de venir à nous pour nous libérer de l’esclavage et nous conduire en Terre Promise. C’est la Miséricorde du Seigneur ! Et elle a le visage de Jésus, le Sauveur dont toutes les Ecritures nous parlent.
A ses amis, le Christ ressuscité dit : “La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie.”, “Recevez l’Esprit Saint” (Jn 20, 21).
Cette Parole est d’aujourd’hui, ici et maintenant, dans notre petit village d’Asnières.
Nous voulons rendre grâce au Seigneur pour les fruits savoureux du “Petit parcours amoureux de la Bible”, formation qui aura régulièrement mobilisé plus de 150 personnes sur nos paroisses entre Noël et Pâques. Dans une ambiance fraternelle, nous avons ardemment cherché le Seigneur dans chacune des grandes parties de la Bible, de la Genèse à l’Apocalypse. Cette recherche s’achèvera en ce dimanche de la Miséricorde autour des Actes des Apôtres et des épîtres. C’est ouvert à tous à partir de 9h00 à Saint-Daniel, où le Père Marc nous fera voir la beauté du Mystère de l’Eglise.
Jésus nous envoie pour être des “disciples-missionnaires”, au souffle de l’Esprit. Nous avons reçu grâce sur grâce, et ce n’est (toujours) qu’un début. Nous sommes invités par le Seigneur à ne pas garder le trésor de notre foi pour nous tout seuls, mais à en rendre témoignage à notre tour. Et cela peut se faire de bien des manières, en Eglise : “Non, je ne mourrai pas, je vivrai pour annoncer les actions du Seigneur.” (Ps 117).
“Inspirez, expirez” disait une publicité d’autrefois. Alors, une fois que nous avons bien inspiré, pensons aussi à expirer. C’est le processus normal de la vie. Et Jésus est “la Vie” (Jn 14,6).