par Benoît de Sarcus

Appelé au diaconat permanent

 

J’ai découvert que bien des choses dans mon histoire personnelle m’avaient préparé au diaconat et prenaient sens.

Voilà cinq ans, le père Jacques MEVEL m’a demandé de réfléchir au diaconat permanent.

Avec Elisabeth, notre première réaction fut plutôt négative. Mon métier de médecin hospitalier accoucheur et chef de service me prend beaucoup de temps et d’énergie, je ne me voyais pas accepter un engagement de plus. Et puis nous avons accepté de faire l’année de pré-discernement et très rapidement quelque chose au fond de moi est entré en résonance avec ce qui nous était présenté.

J’ai découvert que bien des choses dans mon histoire personnelle m’avaient préparé au diaconat et prenaient sens :

Mon mariage avec Elisabeth m’a fait reprendre contact avec l’Église.

Mon métier de gynécologue- obstétricien à Nanterre me met en contact avec des femmes vivant dans la précarité. Ces femmes, dont beaucoup de migrantes, à peu près invisibles dans nos paroisses et dont les histoires me touchent ont pour moi aujourd’hui le visage du Christ (… à chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont vos frères, c’est à moi que vous l’avez fait…)

La terrible épreuve de la mort de notre petite Marie il y a 25 ans nous a fait ressentir presque physiquement que le Seigneur est avec nous même quand nous vivons la plus extrême déréliction (… Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir mais dit une seule parole et mon enfant sera guérie…).

De très nombreuses lectures dans et autour de la Bible m’ont convaincu de la nécessité vitale de faire goûter l’actualité de la Parole de Dieu quand elle s’incarne dans nos vies (…nos cœurs n’étaient-ils pas tout brûlants quand il nous parlait…).

J’ai découvert pendant ces années de formation que le Seigneur vient s’insérer au cœur de ma vie non pas comme une série de tâches à accomplir dans un agenda déjà bien chargé mais comme une présence qui colore chaque seconde de ma vie.

Pardon Seigneur, j’ai souvent l’impression d’être ce serviteur que le Maître trouve endormi à son retour de voyage. Merci Seigneur de m’avoir mis là où je suis aujourd’hui, heureux d’être là où ton Esprit m’a placé. S’il te plait, fais que chaque jour, je trouve la force nécessaire pour remplir ce rôle que tu as prévu pour moi.

Benoît de Sarcus