L’Église nous invite en ce dimanche à témoigner de notre reconnaissance envers tous les prêtres âgés qui vivent actuellement pour beaucoup à la maison Marie-Thérèse, ou en d’autres lieux.
Beaucoup sont en situation de retraite plus ou moins active, et continuent de porter l’Église dans la
prière et à rendre de précieux services. Et il nous incombe de les porter dans la prière et de contribuer à leur vie matérielle, dans une démarche de solidarité à l’heure où, pour certains, ils
doivent faire face à des frais importants pour leur santé.
Ils ont répondu à l’appel du Christ. Ils ont reconnu que le Christ nous aime le premier et nous donne de pouvoir aimer. Et dans la foi, ils ont accepté d’être choisis par Dieu. Ils s’en sont remis à la fidélité de Dieu. Ils ont accueilli, dans leur vie, Dieu qui se dévoile à ceux qui le cherchent. Ils se sont reconnus indignes devant la grandeur de son amour qui vient jusqu’à nous.
Ils ont accepté de se voir pardonnés par celui qui nous révèle ce qu’est le pardon. Et si Dieu prend cette initiative en appelant des hommes à le reconnaître, c’est pour qu’en étant ministres du
Seigneur, ils soient en ce monde le signe de la totale gratuité de son amour. C’est pour que ceux qui les croisent, reçoivent ce don de Dieu et puissent le partager.
Remercions le Seigneur aussi pour les communautés qui leur ont permis de faire rayonner son amour. C’est pour qu’en étant totalement donnés au Seigneur, ils puissent témoigner aux yeux du monde que l’aimer dans une vie sacerdotale ou consacrée peut combler un homme en plénitude.
Souvenons-nous de ce texte de l’Exode (Exode, 19,5) où Dieu nous dit : « Vous serez ma part personnelle parmi les peuples, et vous serez pour moi : un royaume de prêtres et une nation
sainte ».
Telles sont les paroles, jamais démenties et qui sont le cœur absolu où se dévoile l’amour. Et ce texte s’applique bien sûr en premier aux prêtres. Ils nous ont transmis le Seigneur dans les sacrements, le baptême, l’eucharistie, la réconciliation, dans leur enseignement, dans leur vie partagée. Dans tous les coins du monde, des hommes sont appelés à entrer dans cette vocation, non seulement parce qu’ils sont nés de la chair et du sang, comme un enfant nait de ses parents,
mais parce qu’aussi, ils naissent de l’Esprit pour accepter cette vocation, qui est d’attester que Dieu aime le monde.
C’est accepter d’être à la fois brebis pour Dieu et berger pour Dieu. Prions pour tous ces prêtres qui ont donné leur vie et contribuons à leur permettre de vivre sereinement. Malgré les difficultés inhérentes à toute vie, il leur a été donné d’en être les témoins et les gardiens de l’Évangile.
Rendons grâce car, en partie grâce à eux, nous pouvons en vivre à notre mesure, dans le monde, chaque jour.