Prière – Fraternité – Service – Formation – Évangélisation
De toutes les nations faites des disciples et baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Matthieu 28, 19.
L’évangile de Matthieu se termine sur un envoi des disciples à évangéliser le monde. Les récits des Actes des apôtres rapportent l’histoire d’hommes résolus qui annoncent la Bonne Nouvelle au péril de leur vie. La plupart meurt en martyre, témoignage suprême de la foi. Nous ne serions pas chrétiens sans eux et sans celles et ceux qui leur ont succédé “dont les noms sont inscrits dans le cœur de Dieu”.
L’évangélisation fait partie des cinq essentiels par lesquels le souffle de l’Esprit anime la vie du disciple missionnaire. Elle est le signe d’une communauté en croissance qui répand la Bonne Nouvelle dans le cœur des hommes. Une autre façon de dire que nous ne pouvons pas être chrétiens pour nous-mêmes.
Depuis quatre semaines, nous réfléchissons sur les essentiels de la vie chrétienne. Il en ressort que nous pouvons consacrer davantage de temps à la prière, être attentifs à la qualité de la vie fraternelle dans nos équipes, dans notre paroisse et ailleurs, participer plus activement à la solidarité, se former en suivant des cours ou par des lectures enrichissantes. La question se pose ce dimanche : sommes-nous à l’aise avec cette dimension extravertie de la foi qu’est l’évangélisation ?
Si elle se résume à une annonce directe qui risque de provoquer des moqueries ou de l’hostilité, nos craintes sont justifiées. Nous n’avons pas à imposer notre foi. En revanche, nous devons être capables d’en rendre compte en s’appuyant sur la prière et la formation.
Le maître mot de l’évangélisation moderne est “proposition”. Un dialogue vaut mieux que des vérités assénées parfois mal assimilées. Un partage sur les fruits reçus d’une foi humble et vraiment centrée sur le Christ peut toucher une âme en recherche d’absolu. Une invitation à lire l’Evangile ou des textes bibliques peut provoquer un échange fécond. Pourquoi ne pas inviter à rencontrer la paroisse lors d’une soirée Alpha, une soirée de prière ou un temps festif ?
Ce n’est pas nous qui convertissons. L’Esprit agit dans toute sa puissance au plus profond de l’âme pour peu que la porte soit entrouverte à commencer par la nôtre.
“Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps”. Les derniers mots de l’évangile de Matthieu nous ouvrent un champ immense de rencontres à proximité et aux périphéries où le Christ nous attend.
“La Parole a en soi un potentiel que nous ne pouvons pas prévoir. L’Evangile parle d’une semence qui, une fois semée, croît d’elle-même y compris quand l’agriculteur dort. L’Eglise doit accepter cette liberté insaisissable de la Parole, qui est efficace à sa manière, et sous des formes très diverses, telles qu’en nous échappant elle dépasse souvent nos prévisions et bouleverse nos schémas.” La joie de l’Evangile. N° 22 , Pape François.
Les cinq essentiels sont présentés sous la forme de pales d’une hélice qui en tournant par la force de l’Esprit propulse la barque de Pierre. Belle image illustrant la conversion pastorale de nos paroisses !
En communion avec chaque baptisé, disciple-missionnaire.