III. La construction
C. L’architecture de l’église
Son plan est longitudinal, à trois vaisseaux (une nef encadrée par deux bas-côtés). L’édifice est en béton armé avec un plaquage artificiel de pierres de taille sur deux niveaux d’élévations. Les murs des bas-côtés et de la nef sont percés de triplets de baies. Le portail latéral, de style néo-roman, est surmonté d’une rosace encadrée de voussures concentriques. A l’intérieur, se trouve une élévation à trois niveaux : arcades, triforium, fenêtres hautes. Les chapiteaux des grandes arcades ont une décoration de feuillages, à la manière des édifices romans.
Les proportions sont impressionnantes pour ce type de construction : nef de 37 mètres sur 11 et 16 sous clefs, deux bas côtés de 6 mètres, un maître autel de 4,85 mètres de table, orné de marbres et de mosaïques, surmonté d’un retable où domine l’image, à la couronne précieuse de la Très Sainte Vierge.
Ces églises sont originales par la méthode de construction employée à l’époque : les pierres sont reconstituées et moulées sur place ce qui permettait ainsi de les monter sans grue. En cela Nasousky est un des pionniers de la construction industrielle car il a imaginé et amélioré un procédé de pierre reconstituée à moindre coût. Mais même s’il était réputé pour avoir créé l’ancêtre du parpaing, ses créations n’en sont pas moins d’un intérêt remarquable. La plupart des églises qu’il a conçues sont inscrites sur l’actuelle base Mérimée du ministère de la culture.
Depuis, comme on le voit sur cette image, la chaire et le banc d’œuvre n’existent plus.
C’est aussi à lui que l’on doit l’église Saint-Joseph-des-Quatre-Routes, en 1911.