par Jacques Nouvel
CCFD Terre Solidaire
Le Père Jacques a tenu à poursuivre ici le projet qu’il avait formé avant de venir : permettre aux enfants pygmées, grâce à l’éducation, d’être intégrés et reconnus par la population locale.
Pendant 4 ans (de 2015 à 2019), le Père Jacques a été des nôtres : à la paroisse, où nous avons appris à le connaître ; à l’Institut Catholique et à l’Université, où il a acquis de nombreux diplômes (Masters de Liturgie et Théologie Sacramentelle ; Master en philosophie politique et éthique ; doctorat en Politique appliquée).
Dans son parcours intellectuel comme dans son souci pastoral : les peuples autochtones, particulièrement les Pygmées Ndenga qu’il avait découverts comme curé de Mawuya ; à noter que cette paroisse, qui s’étend sur 70 km2 et touche 80.000 personnes, comporte 87 clochers ; elle est desservie par 2 prêtres et 200 catéchistes. Le Père Jacques s’investit dans l’aide humanitaire et éducative pour les pygmées et y sensibilise ses paroissiens.
Le sort des pygmées Ndenga constitue désormais pour lui une ligne de force dans sa trajectoire ; Il nous a appris à les connaître ; il nous a fait partager son souci pour leur devenir, dans ce monde qui leur est étranger, hostile, et à qui pourtant ils auraient beaucoup à dire.
Notre paroisse, durant ces quatre années, a découvert ces réalités lointaines. Bien que des milliers de km l’aient alors séparé de cette population, le Père Jacques a tenu à poursuivre ici le projet qu’il avait formé avant de venir : permettre aux enfants pygmées, grâce à l’éducation, d’être intégrés et reconnus par la population locale.
Une association française de soutien a vu le jour, ADILU, des contacts ont été créés, des fonds rassemblés, des matériaux acheminés, des parrainages créés. Et ce n’est qu’un début, prometteur.
La paroisse s’est investie dans ce projet. Près de 8.000 euros ont été rassemblés, dont la moitié est encore disponible pour les travaux de l’école. Et elle continue de l’être, au travers de l’association ADILU.
Il lui faut maintenant retourner au Congo RDC. Il s’interroge : Quelle sera sa place dans ce vaste pays ? Quelles responsabilités l’Église Congolaise va-t-elle lui confier ? Ses goûts et ses talents l’orientent vers l’enseignement, d’une part, l’humanitaire, de l’autre. Mais les tâches sont immenses et multiples.
Quoiqu’il en soit, le sort des Pygmées de Mawuya reste un enjeu essentiel pour lui. Que ce soit pour l’aide pratique et quotidienne, dans le cadre de sa recherche intellectuelle, ou dans son engagement de prêtre. Nous sommes dans l’attente de ses nouvelles, quand il verra plus clair… et notre amitié l’accompagne.