Nous arrivons au moment de l’année où la plupart d’entre nous peuvent prendre plus de temps et faire le point sur leur relation avec le Seigneur.
L’occasion nous en est donnée ce dimanche.
Nous voyons dans les lectures de ce jour combien le Christ est source de vie : il redonne la santé et sa dignité à une femme qui souffrait de pertes de sang depuis douze ans et il la réintègre ainsi dans la société où elle vivait exclue comme une lépreuse.
Il ramène à la vie la fille du chef de la synagogue, âgée de douze ans qui était morte au seuil de sa vie d’adulte.
L’un comme l’autre ont fait confiance au Christ qui a dépassé toutes leurs espérances :
La femme a bravé ses interdits, persuadée qu’elle serait guérie si elle touchait la frange de son vêtement.
Le chef de la synagogue accepte d’aller trouver Jésus pour qu’il vienne imposer les mains à sa fille, et après sa mort, il consent à ce que le Christ vienne chez lui, croyant malgré l’avis contraire de ses serviteurs, que lui seul peut lui redonner non seulement la
santé mais la vie, en qualité de Messie.
Et de ce Seigneur nous sommes appelés à être les témoins et les messagers.
Je voudrais évoquer ici les jeunes ou leurs aînés qui n’ont plus d’espoir parce que leur vie leur parait absurde, parce que le suicide les hante, parce qu’ils n’ont plus pour exister que le sexe l’alcool, la violence et la drogue ».
Or nous disons dans le Credo : « Pour nous les hommes et pour notre salut, il descendit du ciel ».
Ce « pour nous » représente le respect souverain que le Christ manifeste envers la peine des hommes. Il vient habiter chez nous au plus intime de notre âme.
Que dire d’autre à ces personnes qui souffrent, sinon ce chemin d’espérance du Christ portant sa croix, ou marchant avec les disciples d’Emmaüs ?
Le Christ prenant la dernière place, et qui par sa présence instille l’aube de la résurrection.
L’image principale du salut est
- celle des pèlerins d’Emmaüs : au milieu de leur désespérance, le Christ chemine avec eux. Il les délivre de leur peine.
- celle des apôtres dépités après une nuit de pêche infructueuse : un inconnu sur la berge les attend. Il a déjà préparé pour eux le feu pour cuire les poissons qu’ils n’avaient pas encore pris. Il espérait que les disciples malgré les brumes matinales allaient le
reconnaître. Il espérait que Pierre se mette à l’eau et vienne se jeter à ses pieds alors que les autres tirent déjà un filet prêt à se rompre.
La foi et l’espérance m’apprennent que le Christ est capable de venir vers moi, vers nous tous.
Il vient nous rencontrer, il nous dit : « Tu as du prix à mes yeux et je t’aime ».
Il est notre passeur vers l’existence, vers la foi et l’espérance.
Prenons le temps de mieux l’aimer : il en va de notre bonheur.